"Je suis cette chose etc." p.6

C'est à cause
Je ne savais pas non plus que de penser d'arrêter la vie, c'était à cause.

 Et puis l'appartenance aux autres, aux adultes, et–petite–enfant–Chuit_ etc., car on les croit et on leur dit pas qu'on a peur/pire, à cause de la peur/pire que ça leur ferait, et puis à nous aussi. 
Car si ils ont peur/pire, on aura encore plus pire/peur on se dit. 
Alors on ne dit pas.
 Et oublie pour le confort de la survie.
 Et on ne se dit pas du tout aussi. 
Surtout qu'il faudrait donner des raisons qu'on a oubliées quand on a la peur–ventre, à cause de la réaction au traumatisme.
 Des choses se placent dans le ventre comme de mal entendu, dans la terreur, dans la tête de derrière et je ne me souviens plus de quoi.
 Mais tout ce qu'on a oublié, le problème c'est qu'on s'en souvient parfaitement, ailleurs et juste là prêt à frapper sur la vie de devant. 
 
Et qu'est-ce qu'on en fait.


Et puis quand on nous aime, y'a la protection qui se met en route à l'envers, car la protection dans ce cas, elle n'a pas de sens à l'endroit, à cause du mot qui existe : inverser. 
Alors comme il existe il s'applique même si ça peut nuire car le mot n'a pas d'éthique. Il est là plutôt seul–solitude et il s'installe dès que possible, à cause des à côté.

Anne-Olivia Belzidsky